jeudi 22 janvier 2009

Les tribulations d'un chineur en Chine


Début de soirée. Le téléphone sonne.

Geneviève Imbot-Bichet des éditions Bleu de Chine m'informe des aimables portraits de mon épouse Mireille et de ma personne esquissés par Pierre-Jean Rémy "de l'Académie française" (diplomate, romancier, essayiste) dont son dernier opus "La Chine, Journal de Pékin (1963-2008)".

Curieux de nature, je m'empare immédiatement de l'ouvrage imposant et le parcours joyeusement. J'y retrouve des hommes avec lesquels je me sens proche, Claude Hudelot, Daniel Blaize, Roger Darrobers, quelques autres.

La photo ci-dessus a été prise par mon épouse dans un village fortifié près de Shenzhen, mégalopole du Sud. Je cède la place à l'auteur, Jean-Pierre Angremy et à sa description du lieu.
"Mireille m'entraîne dans un village muré célèbre, considéré comme un monument. Il est à la limite des banlieues mais dès qu'on y pénètre, on est loin de tout. C'est une chose que l'on retrouve souvent en Chine, la plus ancienne Chine : à deux pas des tristes avenues des banlieues d'un Shenzhen qui n'en finit pas de s'étendre encore plus loin et, plus loin encore, un village, et l'on dirait déjà qu'il y a des montagnes derrière lui, des collines.
On paie quelques yuans pour entrer, puis on déambule à travers un quadrilatère de quatre ou cinq rues plus ou moins tracées à plat et de quatre ou cinq rues pentues. Pavés disjoints, des maisons grises, entrées en très, très mauvais état. On nous explique qu'en réalité, les anciens habitants n'ont pas voulu rester vivre là, ce n'était pas assez confortable. Ils sont allés ailleurs. On y a logé des ouvriers qui sont loin toute la journée, qui ne s'intéressent pas à la maison car elle n'est pas la leur. Une autre version du mingong, en somme. Partout, des immondices. Et pourtant, un véritable charme de ces petites rues qui montent, droites mais pas vraiment droites, les pavés disjoints, très peu de gens. " p 705.
Je vous laisse découvrir la suite.

Pierre-Jean Rémy, La Chine, Journal de Pékin (1963-2008), Ed. Odile Jacob, décembre 2008.

samedi 3 janvier 2009

Elegance architecturale : Canton ou Shanghai ?

Tour de la télévision à Shanghai

Tour de la télévision à Canton

Tours de Shanghai

Tours de Canton

Opéra de Shanghai
Opéra de Canton


Liu Shahe: poète insoumis


Liu Shahe (流沙河) est le nom de plume de Yu Xuntan. Cet auteur est né dans une famille de propriétaire terrien à Chengdu en 1931. Il s'est fait connaître dès le lycée en 1948. A partir de 1952, il rejoint les jeunesses communistes et devient écrivain professionnel. En 1956, il publie son premier recueil de poèmes "Nocturnes paysannes" et est reçu à l'académie des lettres. La même année, rédacteur à la revue de poésie "Les étoiles", il est vivement critiqué suite à la publication d'une série de poèmes intitulée "De l'herbe et des étoiles". Suite à sa disgrâce, il est classé comme droitier courant 1957. Pendant les huit années suivantes, il sera petit employé. De 1966 à 1978, il est tenu à résidence occupant son temps à écrire. Le prise du pouvoir par Deng Xiaoping lui permettra de publier à nouveau.
Le poète sichuanais est signataire de la "charte 08".

Parmi les quatorze ouvrages qu'il a publié, on peut retenir les suivants :
"Fenêtres" (1956)
"L'adieu à Mars" (1957)
"Poèmes de Liu Shahe"(1982), prix national de la poésie.
"Au revoir, pays natal"(1983)
"La trace du voyageur"(1983)
"Douze poètes taïwanais: cent poèmes"(1983)
"Zhuangzi: une version moderne" (1992)
"Notes de Liu Shahe"(1995)

vendredi 2 janvier 2009

60eme Anniversaire de la fondation de la RPC : Pékin se prépare à célébrer l'évènement.

Pékin se prépare depuis quelques mois à célébrer le 60eme anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine. D'ores et déjà, les autorités chinoises ont annoncé que la célébration sur la place Tiananmen serait la plus grandiose depuis la création de la Nouvelle Chine. Les démonstrations de la puissance militaire et économique de la Chine seront à l'honneur.

jeudi 1 janvier 2009

L'édition en Chine : Tendances 2008


Les grandes tendances de l'industrie chinoise de l'édition :

1. La crise économique mondiale a relancé les livres traitant de macro-économie.

2. L'année 2008 a marqué le 30eme anniversaire de la Chine des réformes et de l'ouverture. Les livres qui évoquent les trois dernières décennies ont rempli les librairies.

3. Dans le domaine des sciences humaines, les essais publiés entre 1912 et 1949 sont "re-découverts" avec un grand engouement. Cette tendance montre le besoin de combler le chaînon manquant avec la Chine moderne pré-maoiste.

4. Le prix Mao Dun de littérature récompensant les romanciers est toujours influent sur le marché. Les auteurs reconnus et primés de l'année 2008 sont au centre des conversations et alimentent les vitrines des libraires. Jia Qin Pingwa et "son air d'opéra du Shaanxi" ainsi que "le coup de poignard dans le dos" de Mai Jia sont deux des grands succès littéraires.

5. Le tremblement de terre au Sichuan de Mai 2008 a inspiré les écrivains professionnels. Ils ont participés de cette conscience collective par des témoignages et de la poésie, deux expressions littéraires ayant attiré les lecteurs.

6. L'élection de Barack Obama a suscité la publication d'ouvrages sur le premier président américain de couleur. Bon nombre de best-sellers écrits sur lui - ou signé par lui - ont été ou sont en cours de traduction en chinois.

7. En 2008, la psychologie a été une des préoccupations majeures des lecteurs. Cet engouement pour les livres traitant de la santé se développe depuis deux ans.

8. Les Jeux olympiques de Pékin ont stimulé les éditeurs. Plus de 300 éditeurs chinois ont épuisé les sujets relevant de la thématique du sport.

9. L'année 2008 a aussi marqué le 10eme anniversaire de "la littérature chinoise en ligne ". Internet a placé sur le devant de la scène de nombreux écrivains inconnus.

10. Tokugawa Ieyasu, personnage d'une saga de romans historiques japonais, a trouvé un très large public en Chine.

Source:http://www.chinadaily.com.cn/showbiz/2008-12/30/content_7353782.htm