Ma Jian: la voix de l'interdit
A l'occasion de la sortie du "Beijing Coma" de Ma Jian traduit de l'anglais par Constance de Saint-Mont, j'ai relu quelques uns des écrits de l'auteur dont les "Chemins de poussière rouge" traduit de l'anglais par Jean-Jacques Bretou. Je vous livre ici un extrait à méditer :
Source:
Ma Jian, "Chemins de poussière rouge", trad. par Jean-Jaques Bretou, Paris, L'Aube, 2005
Je lui ai dit: "Je suis devenu bouddhiste parce que je pensais que le monde était plein de souffrance et que Bouddha offrait un chemin vers la liberté. J'étais révolté contre le Parti et tout ce qu'il signifiait. Je sais bien que ce sont les communistes qui ont détruit le Tibet, mais les lamas font retomber la faute sur le karma et les péchés des ancêtres. Les communistes ont autorisé le retour de la religion parce qu'elle les absout de toute responsabilité face aux souffrances qu'ils ont infligées. Le bouddhisme fait le jeu des tyrans. Et c'est pourquoi je me pose des questions sur ma foi."
Le bouddha vivant m'a alors conseillé de retourner dans ma chambre et de lire le sutra de la Terre pure. (p 444)
Source:
Ma Jian, "Chemins de poussière rouge", trad. par Jean-Jaques Bretou, Paris, L'Aube, 2005
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